A l'approche de la journée 100 % développement durable du 2 juin 2017 à la CMA du Rhône, nous avons interviewé le coiffeur Xavier THIOLLIERE.
Elu meilleur coiffeur du Rhône en  2015, 2016 et 2017 il est également engagé dans le label "Développement durable, mon coiffeur s'engage".

Pouvez-vous nous présenter votre entreprise ?

Le Cabinet de coiffure Xavier Thiolliere, existe depuis 2003. Il est situé sur Saint-Genis-Laval et accueil une clientèle uniquement sur rendez-vous.

Mes quatre assistantes et moi-même sommes installés dans un appartement en recul, favorisant la convivialité mais aussi la tranquillité. Le fait de ne pas avoir pignon sur rue rend le lieu plus accueillant et familial.

Le salon a été élu « Meilleur coiffeur du Rhône » en 2015, 2016 et 2017.

En quoi êtes-vous engagé dans une démarche développement durable ?

Le salon est labellisé "Développement durable, mon coiffeur s'engage".
Je privilégie beaucoup le volet social et tous ce qui concerne mes salariés. Il est important d’être aux normes au niveau juridique et de proposer des systèmes à la pointe, telle qu’une badgeuse par exemple. C’est une manière de prendre en compte ses employés et de leur donner de la considération.
Dans le salon, il y a un beewair, qui enlève toute les particules chimiques et les odeurs dans le but de purifier l’air. Nous sommes aussi équipés de douchette réduisant la consommation d’eau ainsi que d’un éclairage LED. Nous utilisons des shampoings à base d’huiles essentielles, dont une des gammes vient d’un laboratoire situé à Vienne. Nous privilégions depuis peu, les colorations végétales, qui sont bien meilleures pour le cheveu.

Pourquoi avez-vous choisi de créer une entreprise en lien avec le développement durable ? Quelles étaient vos principales motivations ?

Je suis comme ça dans la vie de tous les jours. J’utilise des panneaux photovoltaïques pour ma maison, je me déplace avec une voiture hybride, je me sens impliqué par la question de l’environnement. Je me contente donc d’appliquer cette démarche au travail, pour mon bien-être, celui de mon équipe et mes clientes. C’est crucial de se sentir bien et d’être épanoui professionnellement.

Sur quel projet travaillez-vous actuellement ?

Je travaille sur le lancement de perruques médicales. Cela faisait un moment que j’y pensais, c’est pour cette raison que l’an dernier, j’ai suivi une formation pour connaitre les aides financières existantes. Et un beau jour, une cliente est rentrée dans le salon afin de me présenter son projet. Elle commercialisait des perruques médicales et m’a proposé de s’associer à elle.

Son expertise m’a été grandement favorable et toutes ses astuces m’ont donné l’élan suffisant pour me lancer. J’ai donc récemment fait une demande d’agréement pour que mes clientes bénéficient d'une prise en charge par la sécurité sociale. Les choses sont en train de se mettre en place. L’avantage c’est que je dispose déjà d’un réseau dans le médical, à travers l’Union Commerciale de Saint-Genis-Laval (ACAPSSIENS) qui rassemble commerçants, artisans et professionnels de santé.

Quelles sont les contraintes, par rapport à une entreprise classique, que vous avez pu rencontrer durant la création ou auxquelles vous faites face aujourd’hui ?

La première contrainte c’est l’apport financier. Cela coûte de l’argent, et c’est pour cela que les chefs d’entreprises sont si réticents à se lancer. Cependant, il est important de savoir que c’est un investissement sur le long terme lorsque l'on parvient à promouvoir l’argument du développement durable auprès du public. Au final, ça rapporte plus que ça ne coute. En un an, j’ai rentabilisé l’argent que j’avais dépensé pour équiper mon salon et le mettre aux normes.

Quels conseils donneriez-vous à une entreprise qui souhaite s’engager dans une activité en lien avec le développement durable ?

Sortez de votre zone de confort et faites le tour d’autres entreprises !

Allez voir ce qui se passe à l’extérieur, rejoignez un réseau. Soyez à l’écoute de vos clients et des nouvelles tendances. Il faut se montrer ouvert d’esprit et ne pas reculer devant l’inconnu.


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