Les artisans se réinventent face au covid-19 : le portrait de Was Light
“Nous avons toujours été une start-up proactive, d’où notre volonté de surfer sur la crise”. Rudy Assal et les équipes de Was Light sont offensifs. En une semaine, ils ont créé une nouvelle marque commerciale, Clean Zone Protect, de laquelle découlent visières de protection, films antibactériens et liquide de protection antimicrobien, sous forme de sprays et lingettes. En filigrane, un maître-mot : flexibilité.
“C’est incroyable…. Cette période est incroyable. Et aujourd’hui, non seulement nous sommes en pleine activité mais en plus, nous recrutons !” Coprésident de Was Light (avec Baptiste Bosser), Rudy Assal n’en revient pas. Deux collaborateurs ont été recrutés en avril et bientôt, des poseurs seront recherchés dans les six coins de l’Hexagone.
Surtout, en réadaptant son outil de production en un temps record, Was Light, spécialisée dans la fabrication et la vente de films électroluminescents (technologie innovante de marquage lumineux) a su se réinventer :
“Il était hors de question pour nous de subir ce confinement. D’autant plus que très vite nous nous sommes convaincus que cette crise allait durer. Un constructeur automobile nous avait commandé quatre-vingts véhicules, puis vingt-cinq, le message envoyé nous a incités à nous interroger. Résultat, nous avons mis à profit la première semaine “d’isolement” pour phosphorer sur des thématiques que nous repoussions souvent en temps normal : notre organisation, notre communication, la R&D, etc. Suite à cette émulation et après une veille technologique, nous avons pris le parti de changer de braquet et de profiter de cette situation inédite pour nous redéployer.”
Si le cœur de métier de Was Light demeure, cette dernière se voit affublée d’une nouvelle filiale commerciale (Clean Zone Protect) avec pour dessein de commercialiser visières, films antibactériens et liquides de protection antimicrobiens, sous forme de sprays et lingettes. Sacrée réactivité !
Des visières masquées grand public mais aussi pour les enfants : légères, réutilisables et personnalisables avec des animaux !
“Nos visières (en plastique PET 100 % recyclable) sont, bien sûr, grand public (sans marquage), mais nous les avons pensées aussi, à destination des enfants. Légères (moins de 20 g), faciles à mettre (taille enfants XS à S, à partir de deux ans ; compatibles avec des lunettes), elles sont susceptibles d’être imprimées avec des animaux afin de rendre son utilisation moins anxiogène. Mairies, collectivités, écoles, parents, le spectre est large. Notre capacité de production ? 400 par semaine aujourd’hui ; à terme : 1 000 par jour !”
Outre les visières, un film adhésif antimicrobien invisible et d’une durée de vie de cinq ans est sorti de l’imagination des équipes de l’entreprise lyonnaise.
“Les transports publics, toutes les zones de contact touchées au quotidien : digicodes, DAB, caddies, interrupteurs, poignées de porte, commandes d’ascenseur etc. ce film, qui promet une réduction bactérienne et microbienne à hauteur de 99,99 % (fabriqué et breveté en France, son revêtement est composé d’ions argent) peut être posé partout ! Conforme à la norme ISO 22196, il demeure actif même après un nettoyage !”, souligne Rudy Assal, également à l’origine d’un liquide de désinfection (Liquide Clean Zone), écologique, disponible en sprays et lingettes.
Qui a dit que l’avenir souriait aux audacieux ?