Les pots bio des Enfants à table

Dans le cadre de la Semaine Européenne du Développement Durable, la CMA du Rhône organise une nouvelle édition de sa semaine 100% développement durable les 4, 6 et 7 juin 2019 autour de la mobilité, les circuits courts et le gaspillage alimentaire.

Les enfants à table, une entreprise artisanale engagée dans le développement durable

"Les enfants à table" fait partie des entreprises lauréates de notre appel à manifestation d'intérêt sur le développement durable en entreprise artisanale.
Nous avons interviewé Cécilia PEPIN, fondatrice et dirigeante de l'entreprise "Les enfants à table" engagée pour une alimentation durable.

Les enfants à table propose des petits pots frais et bio pour les repas du soir de bébé à récupérer sur votre chemin !

100 % lyonnais

Eco-responsable

Zéro déchet

D’où vous est venue l’envie de créer votre entreprise « Les enfants à table » ?


Cécilia PEPIN, fondatrice et dirigeante

Tout est parti d’une idée que j’ai eue en étant enceinte, il y a 6 ans, de ma fille aînée. Je me suis posée beaucoup de questions, sur ce que j’allais transmettre, ce que j’allais lui laisser.

J’ai toujours eu une forte sensibilité concernant ce que l’on mange. Mon père était restaurateur. Il était important pour moi d’offrir une nourriture saine aux enfants. 

J’avais besoin de partager ces valeurs importantes au sein de la société, de faire découvrir les goûts. 

Quel a été votre parcours professionnel ?

Concernant mon parcours professionnel, j’ai travaillé durant 5 ans dans un laboratoire de cosmétique. Cela ne correspondait pas à mes valeurs. J’ai repris mes études pour être travailleur social durant trois ans et par la suite j’ai travaillé sur le projet Les enfants à table. J’avais un emploi, puis je suis passée à 80%, mais pour lancer correctement le projet il fallait pouvoir s’y investir complètement. J’ai donc démissionné de mon travail. Aujourd’hui nous sommes deux personnes dans l’entreprise.

En quoi êtes-vous engagée dans une démarche développement durable ?

Mon engagement découle de deux critères : 

  • un approvisionnement bio et local.  Les fruits et légumes viennent de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Les céréales et les légumineuses viennent de France.
     
  • une consigne sur les box pour réduire les déchets. L'emballage est en verre et consigné. Quand un parent commande, il paye sa box. L’empreinte bancaire est encaissée si la box n’est pas retournée au point relais durant le temps imparti. Les bocaux, les sacs et les pains de glace sont réutilisés tant qu’ils sont en bon état.

La seule chose qui n’est pas recyclée pour le moment c’est le joint, mais je travaille pour trouver un industriel en capacité de m’accompagner. Il est important que les clients ramènent également le joint pour augmenter la quantité et s’engager dans une démarche de recyclage. 

Pourquoi avez-vous choisi de créer une entreprise en lien avec le développement durable ?

J’ai toujours été sensible à ça, au développement durable. Je ne voyais pas l’intérêt de créer une entreprise si elle n’était pas axée sur le développement durable. L’objectif à long terme c’est de prendre soin de la planète pour les futures générations, il est important qu’on leur laisse quelque chose de positif.

Sur quel projet travaillez-vous actuellement ?

J’ai lancé l’entreprise depuis un an et les premières productions datent d’avril. Tout de suite nous travaillons sur la vente, la commercialisation et sur la communication.

Quelles sont les contraintes, par rapport à une entreprise classique, que vous avez pu rencontrer ?

La consigne des box, c’est compliqué, mais c’est de l’éducation et de la communication. Pour l’approvisionnement il existe des plateformes, mais l’entreprise est trop petite. 
Les produits français sont plus chers. Quand on est petit et qu’on veut faire du développement durable la logistique est plus compliquée et sourcer les producteurs français ça prend du temps. 
Nos box sont réalisées en fonction des saisons avec les légumes disponibles. Pour créer les recettes, je suis accompagnée par une diététicienne, une naturopathe et une chef de cuisine.

Quels conseils donneriez-vous à une entreprise qui souhaite s’engager dans une activité en lien avec le développement durable ?

Il est important de bien s’entourer, de choisir des acteurs qui sont déjà impliqués dans cette thématique-là. Il est aussi essentiel de connaitre le milieu et le terrain. Il faut rencontrer des producteurs, cela vaut le coup de sortir et d’aller voir ailleurs ce qu’il se passe. 

Toucher des personnes qui ne sont pas sensibilisés ça demande du temps et de l’implication.

Où vous imaginez-vous dans un an ?

J’aimerais bien avoir une équipe plus importante pour la commercialisation et la production et aussi avoir une reconnaissance sur le territoire lyonnais. 

Il est important de persévérer, ce n’est pas de tout repos, ça ne marche pas toujours comme on se l’était imaginé. La prospection commerciale c’est le nerf de la guerre, il faut que le produit corresponde au client. 

C’est une super belle aventure car on apprend plein de chose, sur soi mais aussi à s’ouvrir aux autres et on acquiert de nombreuses compétences.


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